Etude auprès des usagers parisiens des services de vélos en free-floating

20/2/2019
Les auteurs de cet article
Camille Krier
Cheffe de projet
Nicolas Louvet
Fondateur et Directeur
Contexte

À partir d’octobre 2017, plusieurs opérateurs privés ont déployé un nouveau type de service à France : les vélos en libre-service sans station ni borne d’attache, dits « en free-floating ». En septembre 2018, plus de 8 000 vélos en free-floating (VFF) étaient disposés dans Paris, alors que le système Vélib’ se relevait dans le même temps de problèmes liés aux travaux de changement d’opérateur initiés à l’automne 2017.

Méthode

6t-bureau de recherche a mené une enquête pour le compte de l'ADEME sur la clientèle et les usages ces services, sous la forme d’un questionnaire diffusé par Ofo et Mobike auprès de leurs usagers. L’étude visait à répondre aux questions suivantes :

  • Qui sont les usagers des vélos en free-floating ?
  • Quelles sont les caractéristiques des déplacements réalisés en vélos en free-floating ?
  • Quels sont les impacts des services de vélos en free-floating sur la mobilité de leurs usagers ?

Principaux résultats
  • La possibilité de réaliser des trajets porte-à-porte et le gain de temps se distinguent comme les motivations les plus importantes à l’usage des VFF. Les VFF sont choisis pour ce que le service a de plus novateur sur le marché de la mobilité, à savoir le caractère « sans couture » du trajet.
  • Le public de ce nouveau service est composé en grande partie de personnes qui n’étaient pas familières du vélo. Plus de la moitié n’utilisaient jamais les Vélib’ avant l’arrivée des vélos en free-floating.
  • Si on compare les usages des VFF à ceux d’Autolib’, on voit apparaître des pratiques propres aux véhicules partagés en trace directe: variété des motifs, relative sous-représentation des trajets liés au domicile ou au lieu de travail, fréquence de l’intermodalité et importance des trajets pour se rendre ou revenir d’activités de loisirs. Ils répondent ainsi à une demande sur les déplacements les moins structurants et les plus diffus du quotidien, demande sur laquelle les services publics de mobilité ont souvent du mal à se positionner.

Pour en savoir plus

➡ Le rapport complet est disponible sur le site de l'ADEME

Source photo : 6t-bureau de recherche, 2018