[PODCAST🎙] Durabilité #3 : Chaud devant !

7/9/2021
Les participant.e.s Ă  ce podcast
Hadrien Bajolle
Chef de projet
Nicolas Louvet
Fondateur et Directeur

Thème 6 : La durabilité

Depuis quelques années, le mot « durabilité » est décliné sous toutes les formes dans les discours politiques et médiatiques. On parle de développement durable, de mobilité durable, de ville durable, de futur durable mais aussi de tourisme, de gastronomie, d’alimentation, d’agriculture, de finance, de marketing et même de croissance durable. La notion de durabilité traite de la manière dont une société gère ses ressources naturelles mais aussi son capital humain, financier, physique. La durabilité est cependant sujette à une fracture conceptuelle, deux courants s’opposent : ceux qui la voient comme un changement complet de paradigme et ceux qui veulent revoir les pratiques établies sans les remettre en question. Les partisans de la durabilité forte donnent la priorité à l’environnement, estimant que l’activité humaine doit être limitée pour préserver la planète. A l’inverse, la durabilité faible se place du côté de l’humanité, faisant le pari que la technique et le progrès permettent de limiter la dégradation observée de l’environnement. C’est cette dernière vision qui semble faire consensus parmi les décideurs politiques, notamment pour le sujet qui nous intéresse ici : la mobilité.

Épisode 3 : Chaud devant !

Ce nouvel épisode de Lost In Transportation est consacré aux scénarios de transition et aux solutions concrètes vers une mobilité bas carbone. En France, les transports sont le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 136 Mt de CO2 eq, soit environ 30% du total des gaz à effets de serre. Sur ce total de 136 MT eq, le transport de passagers représente environ 70% et le transport de marchandise environ 30%. Dans un contexte d’urgence de la crise climatique, encore souligné par la publication du dernier rapport du GIEC, il est particulièrement alarmant de constater que ces émissions ne baissent pas.Dans cet épisode, nous nous intéressons d’abord aux raisons qui ont amené à une telle situation. Si les émissions ont tellement augmenté pendant l’ère industrielle, c’est avant tout parce que nous avons augmenté considérablement les distances des déplacements en substituant des déplacements à la marche par des déplacements effectués en modes motorisés. Résultat ? Nous sommes aujourd’hui boqués dans un monde aménagé par la voiture, dont il est difficile de sortir.Nous abordons ensuite les pistes de solutions. Schématiquement, deux schémas de transition se présentent à nous : l’un est entièrement technologique et suppose l’électrification des flottes ; l’autre se fonde sur une évolution plus en profondeur des modes de vie. Force est de constater que nous nous dirigeons aujourd’hui plutôt vers le premier chemin. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?Et nous terminons par la question la plus politique : mais au fait, qui devrait payer pour la transition écologique des transports ?

Références :

IDDRI (2017). Pathways to deep decabonisation of the passenger transport sectorBigo, Aurelien (2020). Les transports face au défi de la transition énergétique. Explorations entre passé et avenir, technologie et sobriété, accélération et ralentissement.Grimal, Richard. (2015). L'auto-mobilité au tournant du millénaire: une approche emboîtée, individuelle et longitudinaleJouzel, Jean. &Michelot, Agnès. (2020). Quelle justice climatique pour la France ? [1]. Revue de l'OFCE, 165, 71-96.